Plus de 15 millions de pandas d’or chinois circulent à travers les continents depuis 1982, année de leur première émission. C’est la China Gold Coin Incorporation (CGCI), organe créé en 1987 et entièrement sous la dépendance de la Banque populaire de Chine, qui s’occupe de les commercialiser dans le monde entier. C’est également la CGCI qui façonne le design des pandas d’or.
Une ambition internationale pour le Panda chinois
En compagnie du Canada, des États-Unis, de l’Autriche, de l’Afrique du Sud et de la Grande-Bretagne, la Chine fait partie des rares pays à frapper et commercialiser des pièces d’argent et d’or d’investissement. En près de 30 ans, l’ancien Empire du Milieu est même devenu un leader dans le domaine. Pas moins de 1700 pièces au design différent ont été conçues en Chine durant ce laps de temps. Le pays dispose d’un savoir-faire reconnu qui lui permet de faire fonctionner ses nombreux ateliers spécialisés dans le façonnage de métaux précieux.
Alors que l’économie chinoise est devenue la deuxième du monde en termes de produit intérieur brut (PIB), les Pandas d’or sont, elles aussi, en train de conquérir tous les continents. La Banque populaire de Chine, à travers la CGCI, a, en effet, mis en place une structure de distribution qui possède plusieurs ramifications à l’international. Ce réseau n’est toutefois accessible que pour les clients de certains pays, qui peuvent ainsi se procurer les pièces qu’ils souhaitent sans être obligés de se déplacer en dehors de leurs frontières. C’est le cas, en Asie, des clients sud-coréens, singapouriens, japonais et, bien entendu, chinois. En Europe, les allemands et les estoniens peuvent se procurer des Pandas d’or directement chez eux, dans leur pays. Sur le continent américain, seuls les États-Unis abritent une société de distribution agréée par la Banque populaire de Chine.
À titre d’information, le marché chinois abrite une centaine de distributeurs qui sont répartis dans plus de 40 villes. Depuis 2010, certaines banques aussi peuvent vendre des Pandas d’or.
Des pièces d’or à 24 carats
Les Pandas sont frappées avec de l’or 24 carats. Elles disposent d’une pureté extrêmement élevée, ce qui rend indispensable leur mise en coffre-fort, étant donné leur grande fragilité. Cinq versions de la pièce circulent sur le marché : le dixième d’once, qui possède une valeur faciale de 50 yuans. Le vingtième d’once, le quart d’once, la demi-once et l’once, qui ont respectivement une valeur faciale de 20 yuans, de 100 yuans, de 200 yuans et de 500 yuans.
Les pièces d’or chinoises sont dotées d’un nouveau design chaque année. Sur le revers des monnaies, les dessins de panda se suivent mais ne se ressemblent pas. Ceci dans le but d’attirer les collectionneurs autant que les investisseurs. En 2012, c’était le motif de la maman panda assise à côté de son petit. L’année d’après, trois pandas en train d’étancher leur soif. En 2014, un panda jouant avec une branche d’arbre. Depuis 1982, il y a donc eu plus d’une trentaine de dessins différents qui se sont succédé sur les pièces d’or d’investissement chinoises.
Entre 1982 et 2000, le frappage des Pandas chinois pouvait dépasser n’importe quel seuil du moment qu’il y avait de la demande. Cette absence de restriction a été abandonnée à partir de 2001. Ainsi, le nombre de pièces d’une once émis en 2013 n’a pas dépassé 600 000. Tandis que celui du dixième d’once et du vingtième d’once est resté à 800 000 exemplaires chacun. En 2014, la quantité d’onces frappées a atteint 1 000 000. Celle de la demi-once et du quart d’once 600 000 chacune. À noter qu’outre des pièces d’investissement, la CGCI édite aussi des lingots d’or de poids variant entre 50 et 500 grammes.
Le Panda n’a bien sûr pas été choisi au hasard par les autorités chinoises. Cet animal est non seulement un symbole national en Chine, mais c’est aussi une espèce en danger dont le côté gentil attire la sympathie. Cet aspect est systématiquement mis en valeur par les promoteurs de la monnaie chinoise. Dès l’année de son émission, en 1982, celle-ci a obtenu la reconnaissance de l’American Numismatic Association (ANA) et a été déclarée « coin of the year ». Plus le temps passe, plus il semble que la pièce d’or panda devient populaire. Le métal jaune ne cesse d’attirer de nouveaux clients, surtout dans les pays émergents, mais aussi dans les nations développées. En temps de crise, c’est une valeur refuge qui protège des turbulences financières des marchés d’actions.
Cette pièce fait désormais partie des pièces recherchées au même titre que la pièce d’or Philarmonique ou la Kruggerrand