Voici les dernières nouvelles importantes de l’or et de l’argent :
L’or et l’argent ont tous deux été dans une tendance baissière toute la semaine. L’or a tout juste remonté au-dessus de $1,200 vendredi, amorçant ainsi une tendance positive sur le court terme. Il faut se souvenir que l’or et l’argent ont été à la baisse depuis janvier, et qu’en à peu près deux semaines, cette tendance s’est inversée. Ce n’est peut-être pas le début d’une tendance à la hausse, mais peut-être une consolidation avant un mouvement à la hausse… Attendons.
Dans quelques jours, le très important festival Akshya Titrya, centré sur l’or, débutera en Inde. Durant la période qui précède ce festival, la demande d’or augmente beaucoup, il s’agit d’une période très importante pour la demande d’or en Inde. On s’attend donc à ce que le prix de l’or soit très élevé durant cette période, surtout juste avant le festival.
Aussi, ces dernières semaines, une histoire dont je voulais vous parler, et qui se poursuit cette semaine, c’est le voyage de Christine Lagarde, du Fonds monétaire international (FMI), en Chine. Durant ce voyage – et cela en a surpris plusieurs dans la communauté internationale – des dirigeants chinois ont demandé officiellement que le Yuan fasse partie des droits de tirage spéciaux (DTS, ou SDR, pour Special Drawing Rights), une ‘monnaie’ internationale, mais qui n’est pas en circulation. Ces DTS sont utilisés principalement par les banques centrales. Ce qui est important dans cette nouvelle, c’est que la Chine n’a pas annoncé publiquement de changements dans ses réserves d’or depuis 2009. La dernière fois qu’elle l’a fait, en 2009, elle annonçait posséder un peu plus de mille tonnes d’or. Mais l’on spécule beaucoup que, à cause de la quantité incroyable d’or qui entre en Chine, une bonne partie de cet or se retrouve en des mains officielles. Les spéculations les plus plausibles voient la Chine posséder déjà entre 4,000 et 5,000 tonnes. D’autres vont jusqu’à estimer – c’est moins plausible, mais fort possible – que la Chine en est déjà rendue à 8,000 tonnes. Pourquoi cela est-il significatif? Parce que, à plusieurs occasions, des officiels chinois ont déclaré qu’ils voulaient d’abord, en premier lieu, posséder 4,000 tonnes d’or sur le court terme, mais qu’à long terme, ils visaient les 8,000 tonnes ou un peu plus. Pourquoi 8,000 tonnes? Parce qu’elle veut faire partie du club des puissances importantes… Les États-Unis disent posséder au-dessus de 8,000 tonnes, les pays de la zone euro en possèdent plus de 10,000… tout du moins, selon les chiffres officiels. Il y a beaucoup de spéculation à l’effet que les États-Unis ne posséderaient plus tout cet or, qu’il aurait été prêté ou loué, mais, officiellement, c’est l’or qu’ils ont. Et la Russie, qui achète de l’or sur une base régulière, possède environ mille tonnes. Mais, là aussi, les spéculations sont qu’elle ne déclare pas tout l’or qu’elle possède. Alors, c’est pourquoi cette histoire est importante : elle souligne qu’à tout moment pourrait survenir une annonce, surtout qu’elle a exprimé maintes fois son intérêt à faire partie des DTS.
Dans un article de Chris Powell (GATA), dont le titre est ‘La LBMA admet que le marché de l’or ne peut être transformé tant que les banques centrales y opèrent secrètement’, il explique que la LBMA (London Bullion Market Association) admet que le rôle des banques centrales sur le marché des métaux précieux devrait être entièrement transparent, tout du moins au niveau public. L’article ajoute que la transparence pourrait être augmentée par des analyses statistiques post-transactions basées sur les volumes nominaux fournis par les banques de compensation. Ce qui veut dire que, pour la LBMA, elle veut bien que ses membres soient au courant de ce que les banques centrales font sur le marché de l’or, mais c’est une autre histoire en ce qui a trait aux simples traders et citoyens. Ce dernier commentaire était de Chris.
La position de la LBMA est identique à celle des banques centrales, telles que décrites dans un rapport secret du FMI de mars 1999 qui disait : « Les banques centrales s’opposaient à la proposition des gens du FMI pour une plus grande transparence dans les réserves d’or rapportées par les banques centrales membres. Le FMI souhaitait que les banques centrales fassent une distinction, dans leurs rapports publics, entre l’or loué ou les swaps d’or, d’une part, et l’or qui se trouve physiquement dans leurs voûtes. Les banques centrales sondées par le personnel du FMI qui avait proposé ce changement répondirent avec horreur, se plaignant que de rendre clairs leurs prêts ou swaps d’or limiterait leur capacité d’intervenir secrètement sur les marchés de l’or et des devises. Alors, c’est très intéressant, parce que les banques centrales indiquaient qu’elles n’étaient pas intéressées à donner de l’information sur quoi que ce soit qui les aide dans leur manipulation du marché de l’or.
Cette semaine ou dans les semaines récentes, il y a eu la publication de rapports par deux associations du domaine des métaux précieux, elles publient un rapport annuel sur le marché de l’or et de l’argent. D’abord, il y a le Gold Yearbook 2015 du CPM Group, et puis de Thomson Reuters, la GSMF Gold Survey 2015. Les deux mentionnent, et se penchent, dans une section, sur les importations/exportations de la Suisse. Plusieurs gens ne réalisent pas à quel point le marché suisse de l’or est important. Les Suisses dominent… ils sont numéro un dans tous les aspects : que ce soit dans la joaillerie, dans l’entreposage d’or, dans les transactions d’or de banques centrales à Bâle, au BIS… et aussi les raffineries d’or, principalement dans le canton de Ticino… la plupart des grandes raffineries du monde sont suisses… et il y en a aussi à Neuchâtel. C’est important parce que nous entendons constamment parler, dans les médias de masse, mais aussi sur internet, sur les sites qui traitent de métaux précieux, de tout cet or qui quitte les États-Unis et qui s’en va vers l’Inde et la Chine, ce qui est bien en soi. Mais ce qu’une section du Yearbook du CPM Group mentionne, c’est qu’il y beaucoup d’or qui entre en Suisse et qui demeure en Suisse. Jetez un coup d’œil sur les importations/exportations d’or de la Suisse, depuis 1965. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a eu deux montées en flèche majeures dans les statistiques… une vers 1975, et l’autre en 2008. La première montée correspond à l’effondrement du système monétaire et aux accords de Bretton Woods, qui rompaient le lien qu’avait le dollar avec l’or, courtoisie du président Nixon, et la seconde correspond à une crise financière monumentale, qui a presque détruit le système monétaire international. Alors, il est évident que les gens se tournent vers l’or, et ils entreposent cet or dans le pays le plus sécuritaire qui soit, la Suisse.
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