Ce lundi, à Londres, se réuniront les principaux acteurs du marché du métal jaune pour réformer et moderniser une institution qui date de 1919 : le « fixing » du prix quotidien de l’or entre quelques banques, actuellement Barclays, HSBC, Scotiabank et Société Général.
De nombreux spécialistes pensent que ce fixing, qui sert de référence à de nombreuses transactions (entre 2 et 4 millions d’onces seraient échangées chaque jour sur cette base selon le CPM Group), est susceptible d’être « manipulé ».
Un exemple de manipulation a été mis au jour avec l’amende de 26 millions de livres (32,7 millions d’euros) infligée en mai à Barclays par le gendarme des marchés britannique (FCA). La BaFin, le régulateur financier allemand, avait également lancé en décembre dernier une enquête officielle sur la façon dont sont fixés les prix des métaux précieux.
Alors que plusieurs scandales bancaires ont éclaté ces dernières années (Libor, devises, etc.), les acteurs du marché semblent cette fois vouloir prendre les choses en mains.
Comme le fixing de l’argent, le fixing de l’or devrait être remplacé par un système électronique basé sur des enchères et pouvant être audité.
Un fixing plus transparent et fiable pourrait mener à une hausse des prix de l’or car les prix actuels sont artificiellement bas et ne reflètent ni le délicat équilibre entre la demande et l’offre ni le degré de risques systémique et géopolitique dans le monde.
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