« Mon intuition est que 2013 et 2014 seront de fortes années haussières pour les métaux précieux, mais il faut encore se battre avec les planificateurs centraux et les diverses politiques gouvernementales qui cherchent activement à empêcher l’or et l’argent d’atteindre leur juste valeur. Mais les planificateurs centraux sont en train de perdre la guerre. Ils gagnent, certes, une bataille ou deux ici et là, mais ils sont en traine de perdre la guerre et, au final, l’or et l’argent grimperont. » James Turk (Goldmoney.com) »
Pour James Turk, l’or ne constitue pas un investissement. C’est un actif stérile, étant donné qu’il ne génère pas de revenus. Mais l’or est la monnaie. Son rôle est de sauvegarder la richesse.
Mais les monnaies, comme les investissements, peuvent être sur- ou sous-évaluées. Et ce à quoi nous assistons sur la scène internationale est une grossière mal-évaluation des monnaies à mesure que les banques centrales déprécient leurs monnaies par l’inflation, c’est à dire l’impression monétaire.
Ce processus crée un transfert de richesse de ceux qui détiennent de la monnaie sur-évaluée vers ceux qui détiennent de la monnaie sous-évaluée. C’est ce qui se passe depuis une dizaine d’années, avec l’or qui n’a cessé de grimper par rapport aux monnaies.
Mais ce processus n’est pas efficace. Nous sommes loin d’une prise de conscience de ce transfert, alors la confiance envers les monnaies est encore élevée, ce qui supporte la perception de leur valeur. Les banques centrales et d’autres parties conspirent, en intervenant sur le marché, pour garder le prix des métaux précieux artificiellement bas et suspect.
Cela offre l’opportunité aux gens d’acheter de l’or et de l’argent à bas prix, en-dessous de leur valeur véritable, valeur qui, selon James, sera pleinement atteinte dans quelques années, avec le marché haussier qui approche de sa troisième et dernière phase.
Un autre facteur de cette montée sera que les banques centrales vont de moins en moins coordonner leurs actions. De plus en plus, les banques centrales qui ne sont pas sous l’influence de la Réserve fédérale américaine considèrent les métaux précieux comme de la vraie monnaie, et elles deviennent des acheteurs net de lingots pour leurs réserves.
James Turk prédit que le prix de l’or atteindra un prix entre $8,000 et $10,000 l’once, et que l’argent s’appréciera encore plus.
« La façon dont les marchés fonctionnent normalement est que, après un gros mouvement, survient une correction. Ces 12 dernières années, il y a eu de gros mouvements en 2005, 2006 et 2007, certaines de ces années pendant lesquelles l’or a monté de 20%. Et puis il y eu la correction de 2008. Même s’il s’agissait d’une correction, l’or a quand même gagné cette année-là. En 2009 et 2010, et au début de 2011, il y eut encore d’autres gros mouvements. Puis encore une correction, qui ne fit que maintenir les prix au même niveau. Mon intuition est que, en 2013 et 2014, il y aura de gros mouvements à la hausse, car ce qui est important ici n’est pas tant le prix de l’or, mais plutôt à savoir si l’or constitue une bonne valeur.
La meilleure façon de gérer un portefeuille est de vous débarrasser des actifs sur-évalués et de vous concentrer sur des actifs sous-évalués. Cela demeure vrai, qu’il s’agisse d’investissements ou de monnaies. Vous recherchez des monnaies sous-évaluées. Vous recherchez des investissements sous-évalués. Je me sers de deux formules mathématiques, au sujet desquelles j’ai beaucoup écrit, l’une étant le Fear index (index de la peur) et l’autre étant le Gold money index; selon ces deux mesures, l’or est encore très, très sous-évalué, tout comme l’argent, d’ailleurs. L’argent est encore plus sous-évalué que l’or. Je m’attends à ce que ces actifs sous-évalués continuent de s’apprécier, parce que le marché n’aime pas de hauts niveaux de sur- ou sous-évaluation. Le marché est en changement constant, les fonds sortant des actifs sur-évalués pour se déplacer vers les actifs sous-évalués. Et c’est ce à quoi nous assistons dans les métaux précieux : les gens se débarrassent des monnaies sur-évaluées et se tournent vers l’or et l’argent, qui sont sous-évalués.
Mon intuition est que 2013 et 2014 seront de fortes années haussières pour les métaux précieux, mais il faut encore se battre avec les planificateurs centraux et les diverses politiques gouvernementales qui ont activement cherché à empêcher l’or et l’argent d’atteindre leur juste valeur. Mais les planificateurs centraux sont en train de perdre la guerre. Ils gagnent, certes, une bataille ou deux ici et là, mais ils sont en traine de perdre la guerre et, au final, l’or et l’argent grimperont.… en supposant que les gouvernements, les planificateurs centraux et les banques centrales poursuivront les mêmes politiques, c’est à dire la dévaluation des monnaies.
Une chose intéressante à remarquer est que, quand nous avons vu les prix de l’or et de l’argent baisser à la fin de 2012, la demande pour le métal physique a beaucoup augmenté, parce que les gens se sont rendu compte que ces actifs étaient sous-évalués et que, si les prix étaient manipulés à la baisse à ce point, ils feraient mieux d’en profiter et de continuer d’en accumuler. On voit que, quand les banques centrales interviennent, cela crée des effets pervers. En fait, comme nous l’avons noté, l’or a gagné douze années d’affilée contre le dollar US à des taux d’appréciation à deux chiffres. Servons-nous d’une analogie pour bien comprendre… Si vous avez de l’eau qui bout sur le poêle et qu’il y a des bulles, de temps à autre vous devez enlever le couvercle pour laisser sortir un peu de vapeur, et ensuite vous remettez le couvercle.
C’est un peu ce que font les planificateurs centraux. Chaque année, ils enlèvent le couvercle, et l’or grimpe un peu, en moyenne de 16,8% par an depuis 12 ans. Et puis, ils remettent le couvercle. Un de ces jours, ils ne seront plus capables de remettre le couvercle, et nous entrerons dans la troisième phase du marché haussier, où l’or grimpera et grimpera encore, parce que la confiance envers les monnaies sera perdue. Je crois que c’est là-dessus que l’on doit se pencher.
On ne peut dire avec certitude que la confiance entre les banques centrales s’effrite, mais il faut reconnaître qu’il y a deux catégories de banques centrales : celles qui font partie du contrôle et de la dominance des États-Unis et celles qui n’en font pas partie. Celles qui sont hors du contrôle et de la dominance des États-Unis accumulent de l’or physique. Les autres ont tendance à ne pas le faire, quoiqu’il est intéressant de noter que l’Allemagne, les Pays-Bas, et maintenant l’Autriche, pensent à rapatrier leur or.
Il est très clair que plusieurs promesses ont été faites, particulièrement par les politiciens et la plupart des gouvernements autour du monde, et que ces promesses ne peuvent pas être tenues. Plusieurs de ces promesses seront brisées. Particulièrement quand il est question d’or, plusieurs banques centrales se fient sur les promesses d’autres banques centrales. Ah, oui, bien sûr que nous aurons votre or, si jamais vous le voulez. Ces promesses seront également brisées, à mesure que la demande pour le métal physique continuera d’augmenter. Je ne sais pas si la demande va accélérer en 2013 ou en 2014, mais mon intuition me dit que la demande pour le métal physique va certainement accélérer d’ici deux ans, parce que je m’attends à ce que plusieurs problèmes financiers surgissent d’ici là. »
Source : Zerohedge.com
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