Malgré que bien des experts aient revu leurs prévisions du prix de l’or à la baisse pour 2012, de nouvelles estimations demeurent encore au-dessus des prix actuels. On s’attend à ce que la demande en Inde augmente dans la deuxième moitié de 2012 en comparaison avec la première moitié, et plus de certitude dans le paysage économique pourrait, à l’inverse de la tendance habituelle, faire monter le prix de l’or.
Le prix de l’or a eu fort à faire pour conserver son élan à la hausse en première moitié de 2012, mais cela n’empêche pas de nombreux analystes de demeurer positifs, avec certaines réserves, au sujet du prix de l’or pour le restant de l’année.
Selon les chiffres de Bloomberg, l’or était en hausse de 3.4% jusqu’au 3 juillet de cette année. Les contrats à terme sur or pour livraison en août ont augmenté de 1.4%, à $1,620 l’once, au début de la journée du 3 juillet sur le COMEX à New York, bien en-dessous du prix record de $1,923.70 l’once atteint le 6 septembre 2011.
Souvent perçu comme la matière première de choix par ceux qui recherchent de la sécurité en temps économiques incertains, l’or n’a pas « performé » très bien en première moitié de 2012, malgré l’instabilité qui continue en Europe, une croissance anémique aux USA, et l’absence de réponses réelles à la question : quand l’économie mondiale se portera-t-elle mieux ?
Même si le statut de valeur-refuge de l’or peut paraître menacé, plusieurs analystes prévoient que le prix du métal précieux augmentera encore cette année, et la suivante. Bien que les analystes aient abaissé leurs prévisions pour l’or en 2012, de nouvelles estimations voient l’or encore s’apprécier d’ici la fin de l’année.
La demande d’or de l’Inde plus faible en 2012
L’Inde, le plus gros marché de l’or, a vu sa consommation décliner en 2012, et on s’attend à ce que la consommation pour l’année complète soit de 30% inférieure à 2011, vu que le gouvernement a procédé à des changements structurels sur l’importation d’or et d’argent. Cependant, on s’attend à ce que la demande reprenne en deuxième moitié d’année.
Le président de la Bombay Bullion Association, Prithviraj Kothari, est cité dans The Times of India : « Les importations, lors de la seconde moitié de l’année, seront d’environ 300 tonnes, comparativement aux 250 tonnes importées en première moitié d’année. »
Normalement, une économie à la dérive pousse les prix de l’or à la hausse, mais cette fois les prix fluctuent de façon synchrone avec des avoirs plus risqués, à cause des conditions de crédit qui se durcissent avec la crise de la dette dans la zone Euro. Et, aussi longtemps que l’incertitude en Europe demeurera, l’or ressentira cette pression, malgré l’injection de liquidités des banques centrales, selon Jeremy Friesen, stratège des matières premières à la Société Générale, à Hong Kong.
La baisse des taux d’intérêt pourraient amorcer un rallye de l’or
Et Friesen ajoute : « La baisse des taux d’intérêt pourraient amorcer un rallye de l’or mais, si l’incertitude persiste, les conditions de crédit pourraient rester tendues, ce qui maintiendrait l’or bas. »
Le mois dernier, la Société Générale a abaissé ses estimations de 2012 pour l’or de $1,810 à $1,700 l’once. Elle s’attend toutefois à ce que le prix frôle les $1,800/oz d’ici la fin de l’année, surtout si la Réserve fédérale institue un troisième assouplissement quantitatif (QE3, ou quantitative easing).
Goldman Sachs, aussi, maintient ses prévisions de rallye de l’or cette année. Ils soutiennent que l’or atteindra $1,840 l’once d’ici six mois, s’attendant à un troisième assouplissement quantitatif de la Fed.
« Tôt en 2009, nous suggérions que l’or était devenu la monnaie de dernier recours, dépassant le dollar US, à cause des risques grandissants de défaut sur les dettes souveraines, et de la perte du pouvoir d’achat des monnaies », indiquent-ils dans leur rapport du mois de mai, ajoutant que, même si le dollar US est resté fort et que l’or est resté faible lors des derniers mois, en pleine crise européenne, « Il est trop tôt pour dire que le dollar a retrouvé son statut. »
Les éléments qui feront monter le prix de l’or
Matthew Carr, un spécialiste des matières premières à Investment U, maintient que les éléments sont en place pour une hausse du prix de l’or. Il s’attend à ce que la prochaine hausse notable ne surviendra pas avant six mois, et il croit qu’il est plus plausible d’atteindre $2,000/oz que de redescendre sous les $1,000.
« Alors, en réalité, nous sommes dans une période saisonnière de baisse à l’intérieur d’un plus grand marché haussier », dit-il. « C’est comme une stase, une accalmie. On a vu la même chose se produire l’an passé, d’avril à juillet, quand l’or s’est maintenu aux alentours de $1,500, avec quelques incursions dans les $1,400. »
Mais Carr avertit que la situation macroéconomique demeure tendue. « Choisissez vos points d’entrée dans ces six mois qui viennent, et attendez-vous à voir l’or grimper en fin d’année. »
Source : Goldinvestingnews.com
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