Il y a un mois, au moment de commenter les données mensuelles des retraits d’or des coffres de la Fed à New York, lesquels ont vu 10 tonnes supplémentaires tranquillement rapatriées par une (ou des) banques centrale(s) étrangère(s) anonyme(s), portant le total d’or détenu pour le compte de gouvernements étrangers sous 6.000 tonnes pour la première fois au 21ème siècle, nous avons fait un constat: :
… Cela signifie que les 207 tonnes retirées par l’Allemagne et les Pays-Bas sont maintenant entièrement comptabilisées dans les « départs » de la Fed. La prochaine mise à jour mensuelle de l’or affecté en réserve à la Fed sera particulièrement intéressante : Si les données de mars montrent qu’il y a encore des retraits, cela signifiera que l’Allemagne, ou d’autres pays, continuent de récupérer leur or, justifiant ainsi l’hypothèse qu’ils ne font plus confiance aux coffres situés à 30 mètres sous New York.
Depuis des années, il est tabou de faire allusion à une quelconque méfiance entre les banques centrales des pays développés, comme par exemple les demandes de retrait d’or, car la vrai monnaie dans un système monnaie papier est la confiance: confiance qui s’est évaporée avec les milliers de milliards (au dernier relevé 22 mille milliards) d’achat d’actifs par les banques centrales pour prétendre que tout va bien. Même un seul transfuge de ce grand « jeu d’équilibre théorique » serait suffisant pour soulever une question importante sur la viabilité du système économique actuel, qui repose sur un seul principe fondamental : la confiance entière envers la monnaie papier, et particulièrement le dollars américain.
Nous avons maintenant les données de mars, et nous pouvons officiellement confirmer que les retraits d’or ont continué, puisque 10 tonnes d’or ont à nouveau été envoyées par bateau (ou avion) vers une destination inconnue.
En conséquence, le montant total officiel d’or alloué dans les coffres de la Fed de New York est maintenant de 5,979.2 tonnes, un niveau jamais vu depuis le début de ce siècle.
Plus inquiétant, depuis que l’Allemagne et les Pays-Bas ont commencé le rapatriement d’une partie de leurs réserves d’or, environ 217 tonnes d’or ont été retirées depuis février 2014 et un peu moins de 200 tonnes sur les 12 derniers mois. Pour comparer, pendant la dernière grande crise financière, 230 tonnes d’or ont quitté les États-Unis pour financer des nations proches du défaut avec la vente de la «relique barbare ». Bien sûr, tous ces retraits d’or se sont arrêtés rapidement en novembre 2008… pour reprendre de plus belle en 2014.
Mais ce qui est plus intéressant est que, comme nous l’avons noté le mois dernier, le total prévu des retraits d’or par l’Allemagne et les Pays-Bas se sont élevés à 207 tonnes. Donc, les chiffres de mars signifient soit que l’Allemagne continue de récupérer son or, par tranche de 10 tonnes, soit que d’autres banques centrales ont rejoint le rang des pays qui rapatrient l’or.
Enfin, toute personne ne connaissant pas la définition d’or « alloué » (earmarked) doit absolument lire « Why Central Banks Hate Physical, Love « Earmarked » Gold, And What Is The Difference”
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