Nous avons assisté à de nouvelles fluctuations importantes sur le marché des métaux précieux durant ces dernières années et si nous croyons le cours spot et les récentes valeurs minières, on pourrait penser que l’or et l’argent sont proches de la fin. La semaine dernière les métaux précieux ont baissé de façon assez violente, entraînant des répercussions sur toute l’industrie. Mais ce mouvement est-il vraiment représentatif de ce qui se passe sur le marché mondial des métaux précieux ? Dans une lettre ouverte, Keith Nuemeyer, PDG de la Commodity Futures Trading Commission First Mining Finance, affirme que les producteurs et consommateurs réels ne semblent pas être représentés par ces prétendues fluctuations de millions de dollars sur les marchés papier.
Avec la Chine qui a récemment annoncé qu’elle avait ajouté 600 tonnes d’or à ses réserves et l’U.S.Mint qui a suspendu les ventes de ses pièces d’argent « Silver Eagles » en raison d’une demande trop importante début juillet, comment est-ce possible que les prix baissent ?
Comme l’a indiqué Mike Gleason de Weekly Market Wrap, alors qu’il semble que l’or est actuellement l’un des actifs les plus détestés au monde, le public continue d’en acheter à un rythme record :
Le marché papier nous raconte une histoire. Mais le marché physique en raconte une toute autre.
L’U.S. Mint a vendu plus de 100 000 onces de pièces d’or “American Eagle“, jusqu’à aujourd’hui, lors du mois de juillet. Soit la plus forte demande enregistrée depuis avril 2013. Il reste donc toujours une semaine avant la sortie du chiffre final des ventes de “Gold Eagles”. Ce mois pourrait entrer dans le livre des records avec 109 000 onces de « Gold Eagle » vendues (avec les dénicheurs de bonnes affaires qui achètent 6% de la production de l’U.S.Mint via le ‘Money Metals Exchange’)
Pour les pièces d’argent “Silver Eagles”, l’U.S. Mint n’essaie même plus de répondre à la demande. Après d’énormes ventes au cours de la première semaine de Juillet, les responsables de l’U.S. Mint ont suspendu les livraisons de « Silver Eagles » aux revendeurs. Les ventes de cette pièce populaire devraient reprendre la semaine prochaine. Mais nous nous attendons à ce que l’U.S.Mint soit à nouveau incapable de répondre à la demande. Lire l’interview en intégralité
Difficile de savoir qui manipule le prix des métaux précieux ou pourquoi, mais c’est assez évident que les échanges sur le marché papier sont complètement déconnectés de la réalité, alors que les acheteurs au détail profitent de cette opportunité pour amasser de l’or et de l’argent à des prix inférieurs à 50% ou plus de leurs sommets.
Mais que va-t-il se passer ensuite ? Cela reste à voir, mais compte tenu des prix et des mouvements actuels dans ce contexte de crise économique, nous pouvons nous tourner sur un précédent ayant eu lieu ces dernières années.
Il suffit de regarder la récession des années 1970.
Vous remarquerez que l’or a connu quelques mouvements importants, quasi identiques à ceux que nous voyons aujourd’hui. Il y a eu plusieurs baisse de 25% ou plus durant le gros marché haussier de l’or. Plus particulièrement, regardez ce qui s’est passé de 1975 à 1976.
Alors que la crise s’accélérait à la fin des années 70, avec des pénuries de gaz, des pertes d’emplois et des tensions géopolitiques, l’or a explosé à 850$ en janvier 1980.
Nous ne suggérons pas que l’or suivra exactement le même modèle. Mais l’Histoire rime, et le monde se retrouve encore dans une sérieuse crise financière, économique et monétaire.
Comme nous l’avons souligné précédemment, l’or est et a toujours été l’actif de dernier recours pour la préservation de richesse. Si la crise venait à s’accélérer comme durant les années 70, la valeur de l’or augmentera très probablement. Nous n’assisterons peut-être pas à une augmentation du prix de 700% comme entre 1976 et 1980, mais il est possible que nous soyons témoins de gains importants en valeur réelle quand la crise et la panique s’accentuera.
Bien sûr, vous ne pouvez pas manger de l’or et l’argent. Si la crise arrive, nous avons toujours exhorter nos lecteurs à se préparer pour une perturbation de ce sytème (dépendant du crédit) en faisant des réserves de nourriture, d’argent liquide et d’autres matériaux d’urgence. Mais posséder un actif physique avec une valeur monétaire et échangeable est un atout stratégique à prendre en considération.
L’once d’or pouvait acheter 350 miches de pain durant les temps biblique. Aujourd’hui, une once d’or achète toujours 350 miches de pain. Peu importe les 2 scénarios, que le système parte en dépression déflationniste comme en 1930 ou en récession inflationniste comme en 1970, l’or gardera son pouvoir d’achat.
Bien que les performances passées ne soient pas nécessairement un indicateur des futures performances, nous avons plus de 6000 ans d’histoire soutenant la légitimité de l’or comme véritable mécanisme d’échange.
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