Quelques heures à peine après la publication de l’article de Bloomberg sur la décision de l’Allemagne de cesser le rapatriement de son or, Peter Boehringer, que Bloomberg a cité en disant que la campagne « Rapatrions notre or » était « inactive », est sorti de ses gonds : « L’article de Bloomberg est un article de ‘non-nouvelle’ coiffé d’un titre trompeur, truffé de personnes bizarres interviewées, de vieux éléments, et avec une approche clairement partisane. » Et ce n’est que le début…
De Peter Boehringer (via Bloomberg Businessweek) : Pour mettre les pendules à l’heure au sujet de cet article dans lequel mon nom est mentionné et où je suis cité hors contexte :
a) BusinessWeek/Bloomberg, de façon non critique, cite des déclarations de politiciens et de banquiers de la Bundesbank qui n’ont ni n’apportent aucune preuve au sujet de l’or allemand.
b) Au sujet de notre campagne « Rapatrions notre or » : « Inactive » ne signifie évidemment PAS que nous sommes satisfaits de la situation actuelle de ce rapatriement de la Bundesbank (beaucoup trop lent et trop peu – seulement cinq tonnes ont été rapatriées de New York en 2013! Pas tellement une preuve que les 1,500 tonnes n’ont pas été touchées, dans un coffre qui n’a pas été auditée depuis 1950…). Notre campagne publique va donc continuer.
c) Presque rien dans cet article ne peut être considéré comme une « nouvelle ». Simplement parce qu’il n’y a pas eu de nouveaux éléments à ce sujet depuis début 2013.
d) Surtout, le titre est carrément faux, puisqu’il n’y a eu aucun changement dans les plans (trop lents) de rapatriement de la Bundesbank : au moins 300 tonnes arriveront de New York d’ici fin 2020. C’est très peu, mais, contrairement à ce que laisse entendre le titre, la Bundesbank n’a PAS cessé ce rapatriement partiel… forcée uniquement par la pression publique!
e) Le parti politique « Alternative for Germany » n’a jamais fait partie de notre campagne. Il ne peut donc pas avoir été « écarté », comme le suggère l’article.
f) Le parti politique FDP n’a jamais (à l’exception d’un seul membre) exigé le rapatriement – encore une autre fausse information dans l’article.
g) Quelques politiciens cités dans l’article ne peuvent d’aucune manière prétendre être « responsable » de l’or allemand (à l’étranger ou non). Cela vaut pour M. Barthle et pour M. Hardt : seule la Bundesbank est en charge de l’or. Et, officiellement, la Bundesbank est indépendante de toute influence politique…
En résumé : un article de ‘non-nouvelle’ avec un titre trompeur, de drôles de personnes d’interviewées, de vieux éléments, et avec une approche apologétique clairement idéologique, dont le but principal semble être de ne PAS laisser de place à la myriade de questions extrêmement pertinentes et auxquelles la Bundesbank et la Fed ont refusé de répondre depuis des années.
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